Brancardier et casier judiciaire : règles et démarches

25/11/2025
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Besoin d'effacer votre casier judiciaire rapidement ?

Vous envisagez une carrière de brancardier, un métier humain et essentiel au bon fonctionnement des établissements de santé, mais une condamnation passée pèse sur votre projet ? Vous vous demandez si votre casier judiciaire peut constituer un obstacle à votre embauche, que ce soit dans un hôpital public ou une clinique privée ? La réponse n'est pas un simple "oui" ou "non". Elle dépend du type d'établissement, de la nature de la condamnation et des démarches que vous pouvez entreprendre. Analysons ensemble les règles et les solutions qui s'offrent à vous.

  1. Un casier judiciaire non vierge n'interdit pas automatiquement d'être brancardier : la décision dépend du type d'établissement (public vs privé) et de l'incompatibilité entre la condamnation et les missions.
  2. Hôpital public : l'administration peut consulter le bulletin n°2 (B2) ; clinique/privé : l'employeur ne peut pas accéder au B2 mais peut vous demander votre bulletin n°3 (B3) — le refus est possible mais généralement rédhibitoire.
  3. Les mentions susceptibles de poser problème sont surtout les infractions contre les personnes (violences, agressions sexuelles), le trafic de stupéfiants et les vols/escroqueries, appréciées au cas par cas selon la gravité et la proximité avec les fonctions.
  4. Démarches pratiques : demandez votre B3 gratuitement sur le site du Casier Judiciaire National (FranceConnect), réception rapide si vierge ; vérifiez le contenu avant toute candidature.
  5. Recours possibles : réhabilitation légale ou requête d'effacement du B2/B3 (procédure longue, souvent 6–12 mois) — se faire accompagner par un avocat spécialisé augmente fortement les chances de succès.

Le métier de brancardier : un rôle clé accessible ?

Le brancardier est bien plus qu'un simple "transporteur". Il est le premier et le dernier maillon de la chaîne de soins lors des déplacements internes d'un patient. Sa mission consiste à accompagner les malades d'un service à un autre (des urgences au bloc opératoire, de la chambre à la radiologie) en garantissant leur sécurité et leur confort. Ce professionnel veille également à l'entretien du matériel, transmet les dossiers médicaux et les prélèvements, et doit savoir prodiguer les premiers secours en cas de besoin.

L'un des principaux atouts de ce métier est son accessibilité. Il ne requiert aucun diplôme d'État spécifique, ce qui en fait une excellente porte d'entrée dans le secteur hospitalier pour une reconversion professionnelle. Une bonne condition physique et un excellent sens du relationnel sont les qualités premières. Cependant, même sans diplôme, les recruteurs sont attentifs au profil des candidats, et la question des antécédents judiciaires se pose légitimement.

Casier judiciaire et recrutement : quelles sont les règles ?

La vérification des antécédents judiciaires n'est pas systématique pour tous les métiers, mais elle est très fréquente dans les secteurs en contact avec des personnes vulnérables, comme la santé. Les règles diffèrent cependant radicalement entre le secteur public et le secteur privé.

Différence entre secteur public (hôpital) et secteur privé (clinique)

Dans la fonction publique hospitalière, les conditions de recrutement sont strictes. L'article 3 du décret du 6 février 1991 stipule qu'un agent contractuel ne peut être recruté si les mentions portées à son casier judiciaire sont jugées "incompatibles avec l'exercice des fonctions".

  • L'administration (l'hôpital public) a un accès direct au bulletin n°2 (B2) de votre casier judiciaire. Vous n'avez pas à le fournir vous-même ; la vérification se fait en interne après votre candidature.
  • C'est l'autorité de recrutement (le directeur de l'hôpital) qui évalue si les condamnations inscrites sont compatibles ou non avec le poste de brancardier.

Dans le secteur privé (cliniques, centres de rééducation, EHPAD), la logique est différente.

  • L'employeur n'a pas accès au bulletin n°2.
  • Il peut légitimement vous demander de fournir un extrait de votre bulletin n°3 (B3). Le poste de brancardier, impliquant un contact direct avec des patients souvent affaiblis, justifie pleinement cette demande.
  • Vous êtes en droit de refuser, mais dans les faits, un refus sera très probablement interprété comme un signe négatif et compromettra vos chances d'embauche.

Quel extrait de casier judiciaire est consulté ?

Il est essentiel de comprendre la différence entre les deux bulletins concernés :

  • Le bulletin n°2 (B2) : Il contient la plupart des condamnations pour crimes et délits, à l'exception de certaines décisions (contraventions, condamnations avec sursis jugées non avenues, etc.). Il n'est accessible qu'à certaines administrations publiques pour des motifs précis (concours de la fonction publique, emplois en contact avec des mineurs...). C'est celui que l'hôpital public consultera.
  • Le bulletin n°3 (B3) : C'est le bulletin au contenu le plus restreint. Il ne mentionne que les condamnations les plus graves (peines de prison ferme de plus de 2 ans sans sursis, interdictions, déchéances ou incapacités). C'est le seul que vous pouvez obtenir et fournir à un employeur privé.

À noter : Une condamnation peut donc apparaître sur votre B2 et être visible par un hôpital public, mais ne pas figurer sur votre B3 et rester invisible pour une clinique privée.

Quelles condamnations peuvent être un obstacle ?

Aucune loi ne dresse une liste précise des condamnations interdisant de devenir brancardier. Le principe directeur est celui de l'incompatibilité entre l'infraction commise et les missions du poste. L'analyse se fait au cas par cas.

L'incompatibilité entre la condamnation et les fonctions

Un directeur d'hôpital ou un recruteur de clinique privée va se poser les questions suivantes : la nature de l'infraction commise par le candidat met-elle en danger la sécurité, la santé ou le bien-être des patients ? Remet-elle en cause la probité nécessaire pour exercer dans un environnement de soins ?

Certaines mentions sont presque toujours considérées comme incompatibles :

  • Crimes et délits contre les personnes : violences volontaires, agressions sexuelles, mise en danger de la vie d'autrui.
  • Infractions liées aux stupéfiants : notamment le trafic, en raison de l'accès potentiel à des produits contrôlés dans un hôpital.
  • Vols, escroqueries ou abus de confiance : en raison du contact avec les affaires personnelles des patients et de la nécessité d'une confiance absolue.
Un extrait de casier judiciaire français posé sur un bureau

La jurisprudence : une lueur d'espoir ?

Un cas jugé par le Conseil d'État offre un éclairage intéressant. Une agent d'entretien d'un hôpital public, en voie de titularisation, a été licenciée après la découverte sur son B2 d'une condamnation pour complicité de trafic de stupéfiants (elle hébergeait son conjoint trafiquant).

Cependant, la justice a finalement annulé le licenciement, le jugeant "disproportionné". Les juges ont pris en compte plusieurs éléments :

  1. L'agent avait collaboré avec la police.
  2. Elle avait toujours exercé ses fonctions de manière satisfaisante.
  3. Les faits, bien que graves, n'étaient pas directement en lien avec ses missions d'entretien.

Cette décision montre qu'une condamnation, même sérieuse, ne conduit pas automatiquement à un refus ou un licenciement. L'administration doit faire une appréciation concrète et mesurée de la situation. Pour un brancardier, dont le contact avec le patient est plus direct, l'analyse serait peut-être différente, mais le principe de proportionnalité demeure.

Conseil d'expert : la transparence en entretien

Si vous savez qu'une mention figure sur votre B2 ou B3, faut-il l'aborder en entretien ? Il n'y a pas de réponse unique, mais la transparence est souvent appréciée. Préparez un discours honnête et concis. Expliquez les faits sans vous victimiser, mettez l'accent sur le chemin parcouru depuis (formation, réinsertion, prise de conscience) et réaffirmez votre motivation et votre aptitude pour le poste de brancardier. Montrer que vous assumez votre passé peut transformer une faiblesse en une preuve de maturité.

Vos démarches pratiques pour postuler

Face à cette situation, l'attentisme n'est pas la meilleure stratégie. Vous pouvez agir pour clarifier votre situation et préparer au mieux votre candidature.

Comment obtenir votre extrait de casier judiciaire (bulletin n°3) ?

Avant toute chose, il est crucial de savoir précisément ce qui figure sur votre bulletin n°3. Cela vous permettra d'anticiper les questions d'un recruteur privé.

La démarche est simple, gratuite et rapide :

  1. Rendez-vous sur le site officiel du Casier Judiciaire National. C'est la seule voie officielle et sécurisée.
  2. Identifiez-vous via FranceConnect ou en remplissant un formulaire avec votre état civil.
  3. Recevez votre extrait : sous une heure par email s'il est vierge, ou sous quelques jours par courrier recommandé s'il contient des mentions.

Attention aux sites frauduleux

De nombreux sites non officiels proposent d'obtenir votre extrait de casier judiciaire contre paiement. N'utilisez jamais ces services. La demande de bulletin n°3 est toujours gratuite via le service public. Nous rappelons que nous ne sommes pas un organisme gouvernemental et que nous ne délivrons pas d’extraits de casier judiciaire.

Effacer son casier judiciaire pour devenir brancardier : est-ce possible ?

Si une condamnation sur votre bulletin n°2 bloque votre accès à la fonction publique hospitalière, ou si une mention sur votre B3 freine vos candidatures dans le privé, des solutions existent. Il est possible, dans certaines conditions, de demander un effacement anticipé de ces mentions.

La réhabilitation et l'effacement du bulletin n°2

La loi prévoit un effacement automatique des condamnations après un certain délai sans nouvelle infraction (réhabilitation légale). Cependant, ces délais peuvent être longs et incompatibles avec un projet de reconversion.

Il est possible d'engager une procédure de requête en effacement du bulletin n°2. Cette démarche vise à demander à la justice de retirer une ou plusieurs condamnations de ce bulletin spécifique. Si la requête est acceptée, les mentions disparaissent du B2 et, par conséquent, du B3 également. Cette procédure n'efface pas la condamnation du B1 (le casier complet de la justice), mais la rend invisible pour les administrations et employeurs.

Cette démarche est complexe et son succès dépend de nombreux facteurs :

  • L'ancienneté et la nature de la condamnation.
  • Le paiement intégral des dommages et intérêts aux victimes.
  • La preuve d'une réinsertion sociale et professionnelle réussie.
  • La démonstration que le maintien de la mention vous cause un préjudice important (par exemple, vous empêcher d'accéder à l'emploi de brancardier).

Comment se faire accompagner par un avocat ?

Monter un dossier solide pour une requête en effacement est un travail juridique technique. Faire appel à un avocat spécialisé dans l'effacement de casier judiciaire est vivement recommandé pour maximiser vos chances de succès.

Notre processus se déroule en trois étapes claires pour vous offrir un accompagnement sur-mesure :

  1. Évaluation de votre situation : Un premier échange permet à nos avocats partenaires d'analyser votre situation, les mentions sur votre casier et la faisabilité d'une procédure d'effacement.
  2. Préparation du dossier : L'avocat rassemble toutes les pièces justificatives nécessaires (preuves de travail, de formation, de suivi psychologique, etc.) et rédige une requête argumentée et personnalisée à l'attention du Procureur de la République.
  3. Suivi et audience : L'avocat dépose la requête, suit son instruction et vous représente lors de l'audience pour défendre votre demande devant le tribunal.

Une expertise éprouvée pour une seconde chance

L'accompagnement par un professionnel est un atout majeur. À ce jour, plus de 1000 effacements de casiers judiciaires ont été obtenus par nos avocats partenaires, qui proposent des tarifs fixes et adaptés. Un dossier bien préparé peut faire toute la différence et vous ouvrir les portes du métier de brancardier.

Le chemin pour devenir brancardier avec des antécédents judiciaires peut sembler semé d'embûches, mais il n'est pas fermé. La clé réside dans une bonne compréhension des règles, une préparation rigoureuse de vos candidatures et, si nécessaire, des démarches proactives pour nettoyer votre casier judiciaire. Chaque situation est unique et mérite une analyse approfondie. Ne laissez pas une erreur passée dicter votre avenir professionnel, surtout dans un métier aussi essentiel et porteur de sens.

FAQ : Vos questions sur le casier judiciaire pour le métier de brancardier

Un casier judiciaire non vierge est-il toujours un refus pour un poste de brancardier ?

Non, pas automatiquement. L'évaluation se fait au cas par cas. Le facteur décisif est l'incompatibilité entre la nature de la condamnation et les missions du brancardier (contact avec des personnes vulnérables, confiance, probité). Une condamnation ancienne pour une infraction sans lien avec le soin aura moins d'impact qu'une condamnation récente pour violences.

Quelle est la différence entre le bulletin n°2 et le n°3 ?

Le bulletin n°3 (B3) est celui que vous pouvez demander et fournir à un employeur privé. Il ne contient que les condamnations les plus graves. Le bulletin n°2 (B2) est plus complet et n'est accessible qu'à certaines administrations, comme les hôpitaux publics, pour vérifier l'aptitude d'un candidat à exercer des fonctions publiques.

Un employeur privé peut-il consulter mon casier sans mon accord ?

Non. Un employeur du secteur privé (clinique, EHPAD) ne peut pas consulter votre casier judiciaire lui-même. Il peut seulement vous demander de lui fournir un extrait de votre bulletin n°3. Vous avez le droit de refuser, mais cela risque de compromettre votre embauche.

Combien de temps faut-il pour effacer une mention du B2 ?

La durée d'une procédure de requête en effacement du B2 est variable. Après le dépôt du dossier par un avocat, il faut compter plusieurs mois (généralement entre 6 et 12 mois) pour obtenir une date d'audience et une décision du tribunal. Les délais peuvent varier selon les juridictions.

Pourquoi faire appel à un avocat spécialisé ?

La procédure d'effacement est technique et l'issue n'est jamais garantie. Un avocat spécialisé connaît les attentes des magistrats, sait comment constituer un dossier solide et argumenté, et peut vous représenter efficacement à l'audience. Cet accompagnement permet d'optimiser vos chances d'obtenir une décision favorable et de vous donner une véritable seconde chance pour votre projet professionnel.

Besoin d'effacer votre casier judiciaire rapidement ?

Nous vous aidons à comprendre les démarches pour effacer votre casier judiciaire. Nos conseillers sont disponibles pour vous orienter vers l’avocat le mieux adapté à votre situation.

Nos conseillers disponibles pour vous

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